Présentation du blog

Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

vendredi 30 mai 2014

Mal au coeur

Comme je l’ai déjà dit, c’est rigolo de fréquenter des gens qui viennent de divers endroit en France, des fois on n’a pas tous les mêmes expressions.
Cette histoire est arrivée à un jeune venu travailler dans une région de montagne. Un week end il va faire une randonnée en montagne et pour grouper les transports il a dans sa voiture une collègue de travail. Au bout d’un moment elle lui dit :
« J’ai mal au cœur ».
Il ne répond rien et continue à rouler.
De nouveau elle dit :
« J’ai mal au cœur ».
Il ne réagit toujours pas et continue.
Au bout d’un moment elle crie « vite arrête toi je vais vomir ! ». Il s’arrête où il peut et elle sort prendre l’air, finalement ça va. Quand elle revient à la voiture il lui dit « Ben t’aurais pu dire que tu avais envie de vomir »
Il ne connaissait pas l’expression « avoir mal au cœur », il croyait qu’elle avait un chagrin d’amour et ne savait vraiment pas quoi lui répondre, il était super gêné….

Faire chambre à part

Nous avons deux chiens, ils ont leur place dans le hall de notre maison où il y a leurs paniers de couchage et leurs gamelles d’eau. L’un d’eux est assez indépendant, le soir il va se coucher directement dans son panier. L’autre est pot de colle il passe la soirée couché à nos pieds devant le canapé. Du coup on lui a mis un panier là aussi. Au début tous les soirs on le réveillait et on l’envoyait se coucher à sa place dans le hall. Puis on s’est dit que ça ne servait à rien autant le laisser dormir où il voulait.
Du coup il dort dans le salon, une nuit il s’est levé boire et au lieu de se coucher dans le hall à côté de l’eau il est retourné au salon. On s’est demandé pourquoi, est ce que le panier du salon est plus confortable ? Est-ce qu’il prend comme un honneur de dormir dans « la pièce des maitres » ? Ou, hypothèse plus rigolote : est ce qu’il fuit l’autre chien qui ronfle ? Il faut savoir que ce chien de seulement 25 kg ronfle plus fort qu’un homme de 100kg, c’est juste incroyable. Nous n’en savons rien.
Un soir on passe un moment à câliner le chien indépendant, on lui donc amené une couverture, et on lui demande de se coucher à nos pieds. D’habitude il se lève pour aller dormir à sa place, mais ce soir-là il s’endort au salon. Lorsqu’on va se coucher on laisse donc les deux chiens endormis au salon. A peine s’est-on couché qu’on entend le chien pot de colle se lever et aller dormir dans le hall ! 
Mort de rire on a notre réponse : il fuit son colocataire !

jeudi 15 mai 2014

Le téléphone sonne

Ce sont deux collègues de travail qui discutent un peu. Mme B est venu dans le bureau de Mme A pour faire une pause.
Soudain le téléphone sonne, aucune des deux ne réagit. Puis Mme B dit à Mme A « tu ne décroches pas ? ». Mme A surprise répond « ha c’est le mien ? Je ne m’y fais pas à ce portable, je l’ai depuis quelques semaines déjà, et pourtant je ne m’y fais pas ». Sous les yeux étonnés de Mme B, elle fouille dans son sac, sort son portable, décroche et se met à rouspéter : « Tu vois que je n’y comprends rien ! Je n’arrive pas à décrocher, le téléphone sonne toujours ! Pourtant je suis sure que j’appuie sur le bon bouton, ça m’énerve ! ».
Et là Mme B lui dit « Mais Mme A c’est normal, c’est le téléphone fixe qui est sur ton bureau depuis toujours qui est en train de sonner… »

jeudi 8 mai 2014

Le pire film

Ce blog n’a pas pour vocation d’émettre des critique de film, pourtant un de mes souvenirs inoubliable c’est le jour où on a loué ce film… Je ne sais plus pourquoi on a choisi celui-là, mais on a regretté. Enfin peut être pas, on en parle encore après tout…
Ça se passe dans un genre de moyen âge, des badauds à la mine mécontente encerclent un château. Un cavalier solitaire approche (on sent tout de suite que ça va être lui le héros, pas besoin d’être Hercule Poirot). Une pauvre fille s’enfuit du château et est attrapée par les badauds. Oui, une pauvre fille car c’est toujours des pauvres filles, jamais de pauvres petits hommes frêles dans les films. Les badauds veulent la tuer : « Oui tu es une pauvre fille qui s’est enfui du château du diable, le démon est en toi nous allons te tuer ».
Le cavalier solitaire dit : « Non vous ne la tuerez pas ! ». (Je vous l’avais dit que c’était lui le héros).  Un des badauds à l’allure fort peu sympathique dit « Elle a le démon en elle, on n’en veut pas. Soit elle retourne au château, soit elle meurt ! ». Le héros, toujours à cheval, prend la fille sous son bras et se dirige vers le château. Parce que, oui, les pauvres filles on peut les prendre son sous bras. Mais la pauvre fille préfère mourir que de retourner au château (c’est pour nous aider à comprendre le contexte, pour qu’on comprenne que c’est vraiment horrible là-bas). Du coup elle échappe au héros (qui n’est pas si costaud finalement) et retourne en courant vers les ignobles badauds. Et là pour la tuer ils l’attachent à… vous ne devinerez jamais… non il faut vraiment que je vous dise car vous ne pouvez pas deviner : ils l’attachent à un massicot géant ! Et ils la coupent en deux ! Avant quand je voyais un massicot je repensais au vieux truc qui ne coupait rien qu’il y avait dans le bureau de mon institutrice, juste à côté de la machine à polycopier qui sentait l’alcool… douce nostalgie… Bon ben c’est sûr qu’après ce film la vue d’un massicot ne me fait plus le même effet.
Bref la pauvre fille est morte et le héros se dirige vers le château, il arrive et fait : toc, toc, toc « gens du château ? », toc, toc, toc « gens du château ? », toc, toc, toc « gens du château ? ». (Avez-vous reconnu ma référence à une série moderne ?). Bon en fait non, comme c’est un héros et pas un geek il grogne un truc dans sa barbe pour entrer.
A l’intérieur ils font un peu tous la gueule, en même temps, il y a dans le château un démon qui tue quinze personnes par jour, on les comprend un peu les mecs. Au milieu de tous ces poilus il y a une très belle jeune femme (que c’est surprenant !). Forcément notre héros se sent attiré par elle, il a une irrépressible envie de la… euh… protéger. Mais la belle lui dit « non je ne suis pas celle que tu crois, je suis mauvaise tu sais », alors il lui répond « non, c’est moi qui ait le mal en moi, mon père était un démon ». Après de nombreux échanges de cet acabit on comprend que la fille était l’épouse du fils du seigneur mais qu’elle a fini par le tuer parce qu’il l’a traitait mal. Quant au héros on apprend que quand il dit être le fils d’un démon, ce n’est pas une métaphore, sa tendre maman aurait eu une petite aventure avec le diable. Depuis il promène sa triste mine de paria dans le monde entier pour faire le bien, dans l’espoir que le bien l’emporte dans son combat intérieur... Pendant ce temps il y a plein de gens qui meurt, mais le démon du château refuse d’attaquer le héros, il ne tue que des figurants (l’est pas con ce démon !).
Quant aux pauvres gars qui se sont faits dé-soudés, on emballe leur corps dans des housses en nylon. Hé oui mesdames et messieurs au moyenne âge ils avaient des housses en nylon avec des fermetures éclaires ! Je ne sais pas trop ce qui leur a pris… Peut-être que le tournage avait lieu à côté du tournage de la série « les experts ». Du coup quand le réalisateur a dit à l’accessoiriste d’aller chercher les housses mortuaires, comme ce n’était qu’un stagiaire il a pris les premières qu’il a trouvé sur le plateau d’à côté… Franchement je ne vois pas d’autres explications. Mais ce stagiaire a fait d’autres dégâts. Il se trouve que les vilains badauds qui entourent les châteaux sont restés même après l’entrée du héros. Ils veillent toujours à ce que personne ne s’échappe. Pendant une scène de nuit on voit l’un des badauds sortir une paire de jumelles, tout à fait moderne en plastique et je vous le donne en mille, elle est équipée d’un système de vision infrarouge. Donc à mon avis c’est pareil, le réalisateur dit à notre stagiaire, va me chercher une longue vue, le stagiaire répond « Mais c’est quoi une longue vue ? », on lui répond c’est comme des jumelles. Du coup il cherche, mais comme il ne trouve pas dans ses fournitures, il va voir sur le plateau d’à coté où ils tournent « Predator » et revient avec sa paire de jumelle en plastique. Comme le réalisateur pendant ce temps avait bu un verre avec la séduisante actrice, il n’a pas fait gaffe. Mais bon des jumelles en plastique avec vision nocturne au moyen âge, ça pique un peu les yeux… Et alors ce n’est pas tout il se trouve qu’ils avaient un autre stagiaire sur le tournage…. Parce que les portes du château forts, elles sont un peu… spéciales… déjà elles s’ouvrent toute seule, c’est vachement fortiche, on se croirait au supermarché. Mais il faut voir le bruit qu’elles font. Donc là encore au moment du montage son le réalisateur demande à son ingénieur du son de lui mettre un bruit de porte. Il pense surement à un horrible grincement de bois et de vieux gonds rouillés. Mais l’ingénieur, va boire un coup avec l’acteur qui joue le héros (ben oui pourquoi pas ?), et confie cette tache à son jeune stagiaire. Celui-ci tout juste sorti de l’école, si jeune qu’il n’a jamais entendu parler du minitel, et il se trouve que pour lui un bruit de porte c’est un « pchitt » comme si la porte du château fort du moyen âge étaient sur un circuit pneumatique.
Passons sur ces menus détails anachronique, (il y en a qui disent que c’est fait exprès pour créer un univers original) et revenons à l’intrigue. Le héros et la belle poulette nous ont bien expliqué, dans des dialogues frappant de crédibilité (frappant c’est le mot, on les prend en pleine figure), comment ils sont torturés intérieurement. Tout le monde meurt, au bout d’un moment même le châtelain et son second fils y passent. Et du coup hop dans les housses en nylon volées sur le plateau des experts !
Donc le héros arpente le château en lançant au démon « Fichtre vil démon, qu’il ne t’en déplaise il te faudra bien tâter de mon épée, outrecuidante créature ». En fait non ce n’est pas ce style de film, ça ressemblait plus à : « Bon ben là il va bien falloir qu’on se batte, il reste plus que nous ». Et là, la rencontre tant attendue, sauf, bien sûr, si tu dors déjà. Le héros crie « Lâche pourquoi n’es-tu pas venu m’affronter ? », le démon apparait alors sous les traits d’une très belle blonde (Alors quand même un énorme bon point pour ce film qui a mis une blonde en méchant). Le démon-femme blonde lui dit alors un truc du genre « Beau gosse j’ai bien connu ton père, on est un peu de la même famille toi et moi, si nous copulions pour peupler la terre d’armées de petits démons braillard ? ». Bien sur le héros est outré, puisque c’est un héros. Il se bat alors contre le démon avec sa jolie petite épée. De son côté le démon se bat à mains nus, mais comme c’est un démon, il a des griffes, des tentacules, des dents et d’autres trucs pour lesquels il n’existe pas de mots dans notre langue. Mais je peux vous assurer que les stagiaires avaient amené sur le plateau de quoi débrider l’imagination de toute l’équipe des effets spéciaux.
Parce qu’après ce déluge d’initiatives ils se sont dit qu’il fallait revenir dans du classique, le héros commence par perdre, mais à la fin, comme par enchantement, il gagne ! Youhou ! Là le film est presque fini (enfin !). Il faut encore sortir dare-dare du château qui est en train de s’écrouler et affronter les badauds toujours aussi aimables. Notre héros étant un grand orateur (c’est-à-dire qu’il cogne sur ceux qui ne l’écoutent pas) arrive à convaincre les badauds qui vont alors bader ailleurs.
Voilà la scène finale, il est sur son cheval, à côté de lui la jolie fille sur son propre cheval. Elle veut partir avec lui, il refuse car il reste un « mauvais homme, hanté par le démon », elle lui rappelle qu’elle n’est pas non plus une jeune donzelle innocente. Ils s’embrassent alors. Pendant ce temps le château qu’on voyait en arrière-plan explose. Cependant comme ils n’avaient plus de budget pour cette dernière scène, elle est un peu bizarre. On a l’impression qu’ils ont volé une scène d’explosion à un autre film, tendu un drap derrière les héros et projeté l’explosion sur le drap. Ou alors c’était une référence aux années 1900 au tout début du cinéma, avec une scène toute pourrie…
Bref je vous avais promis le pire film, je crois que j’ai tenu parole. A côté de celui-là même Daredevil est un chef d’œuvre. Chère fidèle lectrice j’espère avoir réussi à te faire pleurer de rire dans le tram à l’évocation de cet après-midi fabuleux.