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Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

dimanche 29 mai 2016

Tu n’étais pas au bureau hier


Je suis au travail dans mon bureau. Mon père, qui est à la retraite, m’appelle. Il me demande si ça va et me parle de l’organisation de l’anniversaire de ma grand-mère. La conversation touche à sa fin quand il me demande :
« Ca gène que j’appelle à ton bureau ?
- Non, tant que ce n’est pas souvent, ça ne gène pas. De toutes manières si je suis occupée je ne réponds pas.
- Bon OK, mais bon… tu n’es pas souvent à ton bureau.
- Ha bon ? Pourquoi tu dis ça ? Je suis presque toujours assise devant mon ordinateur.
- Ben hier j’ai du t’appeler au moins six fois, tu n’as jamais répondu ! me dit-il avec un ton plein de reproches
-… Euh… papa… hier on était dimanche… je ne travaille pas le dimanche…
-ha bon hier c’était dimanche ? Ha d’accord ? »
Ces retraités ils ne manquent pas d’air, tu te fais engueuler parce que tu n’es pas à ton bureau quand ils appellent le dimanche….

Un grand vélo et une petite voiture


Je suis étudiante, j’ai une toute petite voiture : une twingo. Mon vélo je l’ai depuis des années c’est un énorme VTT très grand et très lourd. Grand cadre, grand guidon, grandes roues…
Pour pouvoir aller faire du vélo avec mes amis je dois faire rentrer ce fichu géant dans la petite boite à savon qui me sert de voiture. La seule solution est de rabattre les sièges arrière et de démonter la roue avant. Ensuite je dois arriver à glisser le guidon géant entre les sièges arrière rabattus et le dossier du siège avant.
Aujourd’hui le guidon s’est mal positionné entre les sièges, du coup il ne descend pas jusqu’au sol et le vélo ne se positionne pas bien. Je me penche en avant pour aller régler le problème par en dessous. J’ai peu de place alors je regarde bien les poignées du guidon pour voir si ma tête passe entre la voiture et la poignée. Je pense que ça passe alors je me penche franchement. Sauf que je n’ai pas vu la poigné de frein qui vient me cogner juste au coin de l’œil ! Ca me fait très mal,  alors je me redresse d’un bond et je vais m’éclater l’arrière de la tête contre le plafond de la trop petite voiture.
Reflexe je replonge en avant quand une partie de mon cerveau hurle « non pas en avant tu vas t’empaler contre le vélo ». Je reste donc immobile quelques secondes coincée entre le vélo trop grand et le voiture trop petite. Puis je respire un grand coup sort la tête de la voiture et vais lâcher quelques jurons dehors pour me détendre.
Mais qu’elle idée aussi d’avoir un vélo si grand et une voiture si petite.

Le chef qui venait d’une autre planète



Le chef qui venait d’une autre planète, une histoire qui traite du respect des gens.

Dans cette entreprise il y a une personne qui développe un nouveau métier, nous l’appellerons Mme X. Ca marche bien, il y a de plus en plus de travail. Elle convient avec ses chefs qu’il y a maintenant assez de travail pour deux et qu’il est temps de faire en embauche. L’embauche en question traine beaucoup, vraiment beaucoup, l’entreprise n’est pas très pressée… Finalement une nouvelle personne, que nous appellerons M. Y., est embauchée. Lors des entretiens d’embauche la société a dit à M. Y. qu’il s’agissait d’une ouverture de poste avec CDI  la clef, néanmoins M. Y. est d’abord embauché en CDD. Ceci est une habitude fréquente dans cette entreprise.
Dès le début du CDD de M. Y., Mme X. annonce quelle va partir en congés maternité, c’est qu’elle n’avait pas prévu le l’entreprise pendrait autant son temps pour faire le recrutement. Avant de partir elle a une discussion avec sont chef :
« Chef, on est d’accord que le recrutement de M.Y. était bien une ouverture de poste, pas un remplacement de congés maternité ?
- Bien sur, lui répond alors le chef
- Très bien, donc quand son CDD se terminera vous lui ferez un CDI ? Vous n’avez pas l’intention de profiter du fait que son CDD se termine pendant que je serai en congés maternité pour lui faire un deuxième CDD intitulé « replacement de congés maternité », n’est ce pas ?
- mais bien sur que non, lui certifie alors son chef »

Un peu de temps passe, le CDD de M.Y. arrive à sa fin. Il demande au chef si l’entreprise est contente de lui et s’il va rester, le chef lui répond « Oui, oui tout va bien, je prépare votre contrat ». Le dernier jour du CDD de M.Y. le chef arrive avec le nouveau contrat : un CDD intitulé « remplacement de congés maternité ».M.Y. savait que cela pouvait arriver, il a bien compris comment ça fonctionne ici, mais il est quand même déçu. Il faut dire qu’il a refusé un autre contrat ailleurs car il pensait avoir un CDI ici, de plus il va devoir rester dans son tout petit studio meublé le temps que ce second CDD s’achève avant d’oser prendre un vrai appartement.

Le temps passe, le CDD de M.Y. se termine le lundi 2 janvier au soir. En janvier Mme X. reviendra de congé maternité. Mi novembre M. Y. va voir le chef et demande si tout se passe bien et s’il aura son CDI. Le chef lui répond « oui, oui, il n’y a pas de raison, je vais m’en occuper, je vais parler aux ressources humaines ». M. Y. lui explique gentiment que s’il ne devait pas être pris il n’a aucune raison de rester dans cette ville et que du coup il devrait quitter son appartement, or il doit donner un pré-avis un mois avant. Il demande donc à avoir un engagement écrit pour début décembre. «Oui, oui, je comprends » répond le chef. Deux semaines sont passées, nous sommes donc début décembre, et M.Y. n’a aucune nouvelle. Il réussit à voir le chef pour lui poser la question et celui-ci répond « ha mince, je ne suis pas allé voir les ressources humaines, je vais y aller ». Lorsque M.Y. lui fait part de son inquiétude vis à vis du loyer, le chef lui réponds « il n’y a pas de raison de vous faire du souci». M. Y. commence à en avoir marre d’être pris pur une dinde, il se dit que s’il n’a pas le CDI derrière en plus de l’énorme déception il va devoir payer le loyer pour tout le mois de janvier. Il va voir le chef régulièrement mais n’obtient jamais de réponse.
La veuille de vacances de Noel il n’a toujours aucune information. Devant le peu de considération que lui accorde l’entreprise, il annonce à certains de ses amis qu’il va passer des entretiens d’embauche pendant les vacances de noël. Ces entretiens pourraient déboucher sur  des contrats intéressants dans la ville où vit sa famille et tous ses anciens amis. Il ne sait pas trop ce qu’il fera, s’il a son CDI, ici dans l’entreprise, il n’aura pas encore la réponse de ces entretiens. Comme l’entreprise et le chef lui ont donné l’impression qu’il n’était que de la petite monnaie, il n’et pas très motivé…
Le lundi 2 janvier M.Y. arrive, il est détendu après avoir passé des vacances en famille. Au café il avoue à ses amis que ses entretiens se sont bien passés. En fin de matinée le chef arrive dans son bureau avec un grand sourire : « M.Y. voici j’ai votre CDI, vous n’avez plus qu’à le signer ! ». M.Y. en était encore à se demander s’il allait devoir payer un mois de loyer pour rien et laisser derrière lui ses nouveaux amis et tout le travail qu’il avait accompli dans cette entreprise. Du coup, malgré la bonne nouvelle, il est un peu remonté et répond : « Ha oui ? Sauf que moi comme je n’avais aucune réponse j’ai passé des entretiens pendant les vacances, et ça c’est bien passé. Alors je ne sais pas si je vais rester. Vous savez quoi, je vais prendre ce contrat, et peut être je le signerai, peut être je ne le signerai pas. Vous verrez bien demain matin si je viens travailler ».

Le chef sort du bureau avec des yeux ronds comme des soucoupes ! Il interpelle un employé qui passait dans le couloir et lui dit
« vous avez entendu ? Après tout ce que moi j’ai fait pour lui
- Je ne sais pas je n’ai pas suivi, vous avez fait quoi pour lui chef ?
- mais… mais… je suis en gentil chef moi, toujours à l’écoute des gens, j’ai toujours été là quand il en avait besoin
- Je ne sais pas chef, mais moi je le comprends le mec, il faut qu’il paie son loyer, qu’il s’installe se fasse des amis, des projets, pas facile quand on ne sait pas où on sera le mois d’après
- non mais MOI j’ai TOUT fait pour lui, je ne comprends pas, on dirait qu’il m’en veut !
- Ben vous savez chef, rien que le coup du loyer… enfin vous pouvez comprendre, non ?
- non mais MOI j’ai TOUT fait pour lui… je ne comprends pas j’ai toujours été un gentil avec mes employés et ils ne sont jamais content, après tout ce que je fais pour eux, j’en ai marre ! »

M.Y. a signé le contrat et il est resté, quant au chef, il n’a jamais, jamais, été capable de comprendre des trucs aussi simples et basiques que le fait les employés travaillent pour pouvoir payer leur loyer… Ses employés ont finit par se dire qu’il devait venir d’une autre planète pour être ainsi incapable de comprendre l’être humain…