Présentation du blog

Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

samedi 27 septembre 2014

Blanche Neige au pays des collégiens

Une année en colonie les moniteurs ont voulu nous faire jouer une pièce de théâtre. Ils ont choisi une version très simplifiée de Banche Neige et les 7 nains. Pas de scènes compliquées, pas de textes trop longs…. Et de toutes manières pas de public… alors normalement tout aurait dû aller comme sur des roulettes….
Sauf qu’à la fin le prince doit embrasser Banche Neige, et là les deux comédiens en herbe tous les deux collégiens n’ont rien voulu savoir… Pas moyen qu’ils fassent un bisou, pas même sur la joue… Après mures réflexions un moniteur a trouvé une idée très originale et intéressante, mais qui dénature un peu l’histoire. Voici ce qui s’est passé dans notre pièce :
Blanche Neige croque la pomme et tombe comme morte, les nains la pleurent, prince charmant arrive après la bataille (comme dans l’histoire originale). Il la prend dans ses bras et veut la ramener au château, mais ce maladroit la fait tomber par terre,  et du coup le choc expulse le bout de pomme coincé dans la gorge de Banche Neige qui revient à la vie… C’est plus pragmatique et moins romantique. Mais pour des collégiens il vaut mieux tomber par terre que faire un bisou…
Quant à moi je jouais un des très nombreux nains (en fait oui pour que tout le monde ait un rôle il y avait au moins 15 nains) et je me promenais partout avec une pioche en carton que j’avais faite moi-même….

vendredi 19 septembre 2014

Les chevaux sont myopes, mais ils se débrouillent

Peut-être l’ignorer vous, mais les chevaux voient plutôt mal. Ils ne voient pas les détails, ils n’en ont pas besoin, dans la nature au moindre bruit suspect ils se sauvent.
Ce jour-là nous profitons d’un spectacle équestre d’une personne très connue qui nous offre un spectacle magnifique. Il arrive sur son cheval à cru, fait quelques numéros, puis arrête le cheval face à nous et lui enlève son filet. Il l’enroule et l’attache soigneusement, ça fait un petit paquet qu’il laisse délicatement tomber par terre. Ensuite il fait divers numéro monté sur son cheval, puis à pied.
A la fin du numéro il va pour partir et lorsqu’il arrive à une extrémité de la carrière qui est rectangle, il fait comme s’il venait de souvenir qu’il avait oublié quelque chose. Il s’arrête en se tapant le front, le cheval qui le suivait fait un beau pile, c’est un superbe animal à la robe dorée et avec de longs crins blond, il est vif comme tout. L’homme fait demi-tour pour regarder la carrière d’où il vient, le cheval se retourne aussi. Il trépigne, il sait qu’il doit aller chercher quelque chose et qu’ensuite le numéro est fini. L’homme lui fait, signe, il bondit, puis dans un petit trot très classe et très dynamique va vers le centre de la carrière. On le voit ralentir et commencer à regarder où est son filet. Nous le voyons très bien, il fait une petite boule de couleur ocre. Mais le cheval semble ne pas le voir, en effet la carrière de sable gris a vu passer de nombreux chevaux toute la journée et elle n’est plus plate du tout, elle est couverte de creux et bosses. De plus elle est couverte de petite feuille d’automne jaune.
Le cheval s’est arrêté dans une zone toute jaune à cause des feuille, le filet est devant lui dans une zone où il y a moins de feuilles, mais il ne le voit pas. Il se retourne vers l’homme qui s’est approché pour voir où était le problème, l’homme lui fait un signe d’encouragement. Le cheval repart tête basse, il n’est plus du tout sûr de lui. Il regarde à nouveau l’homme, qui l’encourage toujours. Il avance au hasard et soudain, il retrouve sa superbe, il redresse la tête, l’œil vif et se dirige avec son joli trot vers un point devant lui. Il s’arrête net et ramasse par terre…. Une feuille jaune un peu plus grosse que les autres, il la tient à la bouche et la ramène tout fier à l’homme ! On voit dans son attitude à quel point il est fier d’avoir résolu son problème.
Tout le monde rigole, l’homme prend la feuille et renvoie le cheval à la recherche du filet. Cette fois il l’accompagne pour le guider dans la bonne direction. Soudain le cheval voit le filet, il se jette dessus le ramasse et retourne fièrement voir l’homme. L’homme le félicite chaleureusement et ils sortent tous les deux de la carrière, avec la satisfaction du devoir accompli.

Réserver un taxi, deux histoire pour le prix d’une

Le début de cette histoire se passe sans taxi. Je dois aller prendre le train, je décide d’aller à la gare en navette. Le matin je prendre mon sac, avec mon ordinateur portable, mes dossiers et tout le bazar. Je dois marcher un bon quart d’heure pour aller à l’arrêt du bus où passe la navette. J’arrive un peu en avance pour le cas où la navette passerait un peu tôt. Arrive l’heure du passage, elle n’est toujours pas là, mais c’est normal. On en est à 5 minutes de retard je commence à me dandiner et m’inquiéter, si elle a trop de retard elle va me faire rater mon train, je n’ai pas tant de marge de manœuvre que ça. 10 minutes de retard je commence à calculer si c’est plus rapide d’y aller en navette ou de retourner chez moi chercher ma voiture, je calcule l’heure limite pour décider de prendre ma voiture. 15 minutes de retard, je me lève je pars comme une folle en courant pour rentrer chez moi avec mon gros sac qui me rebondit dans le dos. Je suis sur le chemin de la navette, je prie pour qu’elle ne me double pas pendant que je cours, je ne m’en remettrai pas. Heureusement ça n’arrive pas.
Arrivée toute essoufflée en bas de l’immeuble je me souviens que je n’ai pas pris les clefs et les papiers de la voiture, je dois encore monter les 4 maudits étages à pieds ! J’arrive finalement toute essoufflée dans ma voiture, je vais à la gare et j’arrive à prendre mon train in extremis.
Du coup les fois suivantes je prends ma voiture, je me dis que tant pis mon employeur paie un peu plus cher de parking que de navette, mais je n’ai pas envie de revivre cette aventure.
Cette fois-ci je pars pour deux jours, je n’ai pas très envie de laisser ma voiture là-bas pour la nuit. De plus le taxi ne coute pas plus cher que deux jours de parking. J’appelle donc un taxi de ma commune, il y en a trois, je prends le numéro du milieu (ben oui c’est comme ça !), c’est un numéro de fixe. Je lui demande de venir me chercher sur la place en bas de mon immeuble, j’ai horreur d’être à la bourre ou stressée alors je prends de la marge. Le matin je descends avec ton mon bazar et j’attends. A l’heure pile il n’est pas là, 5 minutes après il n’est pas là, 10 minutes après toujours pas. Je me dis « ho purée ça recommence ! ». Je commence à calculer dans ma tête l’heure limite pour prendre ma propre voiture. Je remonte chez moi en courant (et oui encore !), j’ouvre l’annuaire j’appelle le numéro, on me répond et quand je demande si je dois encore attendre le taxi on me répond que je n’ai pas commandé de taxi ! Je hurle un peu de rage, mais je n’ai pas le temps de discuter, je raccroche et je redescends en courant pour prendre ma voiture. J’ai de la chance j’arrive encore une fois à prendre mon train.



Une autre histoire qui a eu lieu des années plus tard. Il y a un mariage dans la famille, les grands parents sont invités, ils viennent avec un de leurs enfants, mais comme ils sont fatigués ils ne restent pas jusqu’au bout. Un de leur enfant, que nous appellerons M.X. (Ouha comme c’est original !) appelle donc à l’avance pour réserver un taxi qui viendra les chercher sur la commune du mariage et les ramènera chez eux dans l’après midi.
Finalement ils ne se sentent pas bien, et une semaine avant le mariage décident d’annuler. M.X appelle la compagnie de taxi pour les prévenir. C’est une secrétaire qui répond à M.X et qui lui dit qu’ils n’ont pas de réservation, M.X commence à rouspéter car il ne comprend pas. La secrétaire lui dit qu’hélas il est courant que des chauffeurs interceptent les appels pour voler les courses. On n’a pas bien compris s’ils piratent la ligne téléphonique ou si c’est un des employés qui décroche le téléphone en l’absence de la secrétaire, prend note de la course et ne le dit pas à son patron. Dans tous les cas on ne peut rien y faire.
Hélas M.X avait donné son numéro lors de la réservation du taxi. Pendant qu’il profite tranquillement du vin d’honneur il reçoit un coup de fil : « bonjour c’est le taxi je suis arrivé ». M.X lui explique que la course a été annulée. Le chauffeur a le culot de commencer à s’énerver. M.X lui explique qu’il appelé il y a plusieurs jours pour prévenir et que si le chauffeur n’a pas été au courant c’est parce qu’il a intercepté illégalement le premier appel. Loin de se démonter le chauffeur vocifère de plus belle du genre « on ne dérange pas pour rien les gens qui travaillent, il n’y a plus de respect, je suis venu jusque-là pour rien, me faire payer la course… ». M.X raccroche. Le chauffeur rappelle. M.X est alors obligé d’éteindre son portable pour pouvoir profiter du mariage. Le soir lorsque M.X écoute tranquillement ses messages il y en a plusieurs du chauffeur mécontent qui au milieu des insultes menace de faire irruption au mariage…
Non mais sérieux il y en a qui ne manque pas de culot !