Présentation du blog

Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

dimanche 7 juin 2015

Manque de culture ?

Je suis lycéenne. Ce jour là je suis invitée à manger chez une amie, nous dinons avec sa mère. Une femme assez classe, intelligent et cultivée. Elle enseigne l’anglais. A table elle me parle un peu de la grande Bretagne. Soudain elle me demande si je connais Machine Truc, puis me fixe. Je suis hyper gênée, je me dis que ça doit être un membre du gouvernement ou de la famille royale. Je ne suis pas sure de connaitre le nom du premier ministre et je sais qu’il y a deux jeunes princes William et Harrry, mais je ne sais rien d’autre…
Je commence à me tortiller sur mon siège, je suis hyper gênée… heureusement mon amie vient à ma rescousse « non mais ne t’inquiète pas comme ça c’est une des ex spice girl »… Bon là c’est clair « ex spice girl »  + Victoria, je vois même à quoi elle ressemble. Finalement je n’ai pas eu honte de mon maque de culture.
Pour ma défense elle était moins connue avant d’être madame Beckam et franchement quand la mère de mon amie a dit « Victoria Adams » hors de tout contexte c’était un peu dur à trouver.

Les randonneurs égarés

Je suis en vacances. Je suis avec des amies et nos chevaux dans un grand gite. C’est une amie d’une amie qui nous accueille généreusement dans son gite. Ca se passe à la bonne franquette. Un soir elle a cependant de vrais clients qui ont réservé.  Elle nous demande donc que nos affaires soient bien rangées et qu’on ne rentre pas trop tard de notre balade pour que l’apéro et le repas puissent se faire à des heures raisonnables. Les randonneurs attendus sont un couple de cyclistes (VTT). Elle ajoute que les cyclistes arrivent toujours tôt à l’étape. Plus tôt que les marcheurs ou les cavaliers, car ils ont toujours des réparations à faire sur leur vélo, ils arrivent généralement vers 16h.
Nous tenons notre promesse, nous rangeons toutes nos affaires le matin et à 17h les chevaux sont au près, nos douches sont prises, nous sommes prêtes (hé oui prêtEs, car les hommes se font rares en rando à cheval). La propriétaire du gite, que nous appellerons Mme X, commence à tourner en rond. A 17h30 elle nous dit qu’elle est inquiète. Je lui réponds qu’il n’y a pas de raison, quand je suis en randonnée itinérante je n’appelle le gite pour prévenir que j’aurai du retard que si je pense arriver après 18h30. Elle me répond « Oui mais les cyclistes ce n’est pas pareil, ils arrivent toujours très tôt ».
Bon, il n’y a pas grand-chose à faire… On discute et on attend. Vers 18h30 Mme X est vraiment très inquiète et j’avoue qu’on commence à se poser des questions également. Elle essaie de les joindre mais leur téléphone portable est éteint, elle laisse un message.
A 19h on commence l’apéro « pour les faire venir » et surtout pour avoir quelque chose à faire et ne pas s’imaginer qu’ils ont eu un accident. 19h30 puis 20h, toujours pas de nouvelle, leur téléphone portable est toujours éteint. Là c’est sûr, ils ont eu une tuile. Peut être qu’ils sont au bar en train de boire un coup pour s’en remettre ou qu’ils sont rentrés chez eux. Mais dans ce cas il faut avoir la capacité intellectuelle et émotionnelle d’une huitre pour ne pas prévenir le gite…
Lors de leur réservation ils ont laissé un numéro de téléphone fixe. Mme X appelle, elle laisse un message, hélas il s’agit un téléphone professionnel du genre « bonjour vous êtes bien au cabinet machin truc ». Nous sommes vendredi soir, même si leurs collaborateurs ne sont pas en vacances personne ne verra ce massage avant lundi.
L’angoisse monte d’un cran. À 20h30 on remet les plats à chauffer et à 21h on commence à manger. Au moindre bruit on se précipite dehors pour voir si ce sont eux qui arrivent. Mme X a appelé une dizaine de fois sur leur portable. La conversation est glauque à table, on parle d’accident, de pompier, des dangers de la randonnée. On est dans une région qui n’est pas en montagne ni perdue au milieu de nulle part, je dis que même si l’un d’eux à eu un accident grave, il suffit que l’autre roule dans n’importe quelle direction jusqu’à trouver une route, de là il roule jusqu’à la première maison et trouve du secours. Une amie me répond que si par exemple elle faisait une chute et se cassait une jambe, jamais elle ne laisserait partir son mari chercher de l’aide, elle ne voudrait pas rester seule… Drôle de choix, mais cette phrase plombe encore plus l’ambiance.
Ca fait un moment qu’on se demande si on doit appeler les secours, mais on pense qu’ils ne vont pas envoyer une équipe de recherche alors qu’on n’est même pas sur que ce couple de randonneurs soient perdus. On ne sait pas si on doit les plaindre ou les maudire… Il est 22h30, quand l’une des filles dit « on va peut-être passer pour des emmerdeuses et se faire engueuler, mais moi si j’étais perdues dans les bois je voudrais qu’on appelle les secours ».
Mme X appelle alors la police, elle tombe sur une jeune fille, bien embêtée par notre appel, elle ne sait pas quoi faire. Elle lui conseille d’essayer à nouveau de les joindre puis de rappeler d’ici 30 min si on n’a toujours pas d’information. Le fait qu’elle n’en sache pas plus que nous mine encore plus le moral. Pourtant on n’espérait pas un miracle on se doutait bien qu’elle n’allait pas nous dire « OK pas de problème je réveille 50 gars et on va explorer les chemins de la grande traversée de nuit ». Néanmoins l’ambiance est de plus en plus angoissante. Vers 23h Mme X rappelle la police. La jeune fille lui passe un homme plus âgé et bien remonté.  Il est en colère et parle si fort que même nous pouvons entendre ce qu’il dit. Il n’est pas en colère contre nous, mais contre les randonneurs qui sont surement au chaud quelque part mais qui n’ont même pas assez de respect pour prévenir.
Il nous dit qu’il peut localiser leur téléphone portable, du moins le dernier endroit où il était avant d’être éteint. Ces gens sont originaires d’une autre région on croise les doigts très fort pour que le dernier endroit soit dans la soirée sur une autoroute leur permettant de rentrer chez eux. Car si c’est dans l’après midi dans les bois ça nous fait une belle jambe…
15 min plus tard le policier nous rappelle le dernier contact du téléphone avec une antenne a eu lieu en début de soirée  à 400 km d’ici là où habitent les randonneurs. Ouf quel soulagement…
Il ajoute qu’il leur a laissé un message vocal très musclé car ce qu’ils ont fait est tout à fait inadmissible ! Et qu’il leur a fortement conseillé d’appeler pour présenter leurs excuses. Il nous remercie et nous souhaite une bonne soirée. Quel soulagement, malgré ça je passe une assez mauvaise nuit.
Le lendemain les randonneurs appellent Mme X pour s’excuser, ils disent qu’ils ont eu un empêchement que pour des raisons personnelles ils ont du annuler leur voyage (on s’en fout nous, ça arrive à tout le monde, tu aurais pu appeler pour dire que tu ne venais pas connard !), qu’ils ont eu le message du lieutenant Truc qui disaient que nous étions très inquiètes, et qu’ils sont désolés de ne pas avoir prévenu. Genre si la police ne les avait pas enguirlandés, le lendemain matin en voyant nos messages inquiets ils ne nous auraient même pas appelées.
La morale c’est que grâce au téléphone on peut retrouver les gens, donc si ça se reproduit j’appellerai la police pour voir ce qu’ils peuvent faire.