Présentation du blog

Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

samedi 5 novembre 2016

C’est quoi ce truc gluant ?

Je rentre chez moi, mes deux chiens (Petit-agité et Grand-calme) sont dehors sur la terrasse. Le temps que je sorte de la voiture Grand-calme est déjà au portail. C’est rare car c’est un chien peu démonstratif, d’habitude il attend que je monte le rejoindre sur la terrasse. Comme ça me fait plaisir, en même temps que je cherche mes clefs pour ouvrir le portail, je glisse une main à travers le portail pour lui caresser la tête. Le bout de mes doigts touche sa fourrure toute douce et chaude d’être restée au soleil. J’avance plus ma main, mais au lieu de sentir la fourrure douce et chaude contre la paume de la main c’est un gros truc gluant et qui bouge que je sens !
Petit-agité a descendu les escaliers à vive allure et dans une crise de jalousie à réussi à glisser sa langue entre ma main et la tête de Grand-calme pour me lécher. Beurk…

Le cheval mordeur

A cette époque je monte à cheval dans un centre équestre. Il y a une rangée de box, les chevaux y dorment la nuit et passent une partie de la journée dehors. Sauf un cheval, tout au fond. Un jour où je vais le voir on me dit « Fais attention il mord ». A coté de son box se trouve en permanence une cravache et un filet avec un mors vraiment très sévère, pour ne pas dire carrément cruel. Sur son box il y a des grilles dans la partie haute il ne peut pas sortir la tête par-dessus la porte.
C’est un entier sa propriétaire ne veut pas le faire castrer parce qu’il est « trop beau », mais en même temps s’il est méchant qui voudrait un poulain de lui ? Ca veut dire que ce cheval ne va absolument jamais au pré, de peur qu’il ne saute une clôture pour aller voir les juments, il ne sort de son box que pour travailler…
Un soir je fais le tour des chevaux en box pour leur faire une gratouille, en arrivant vers le box de celui-ci je vais pour faire demi tour mais je le vois se précipiter à la grille avec des yeux avides. Je me dis qu’il doit mourir d’ennui et que la moindre distraction dans sa pitoyable vie doit être une bénédiction. Je reste en face de lui et je lui parle un peu. D’abord il me regarde, puis il se met de coté et se plaque contre la grille. Je m’approche et je lui gratte le garrot, les chevaux aiment bien en général. Je fais très attention, je surveille sa tête pour voir s’il se retourne pour mordre au cas où il ne voudrait pas être gratté. De plus je ne rentre que la main et je la laisse bien dans l’axe, comme ça je peux la ressortir immédiatement. Mais tout se passe très bien, le cheval a l’air content de ce contact.
Je continue à venir le voir, j’ai demandé si je pouvais lui donner à manger, on m’a répondu « non », ce qui est logique. Donc je lui fais quelques gratouilles en restant loin de la sa tête.
Mais un jour j’ai à peine commencé à le gratter qu’il se tourne et me montre ses fesses. Je suis perplexe, il ne veut plus de gratouilles ? Il tourne la tête pour me regarder et là je vois ses fesses et sa tête qui me regarde et je me dis, non mais il est en train de viser pour me botter ? Dans le doute je le laisse tranquille. Je reviens plusieurs fois et à chaque fois, il vient à la grille, mais dès que je le gratte il se tourne et me surveille.
Du coup j’arrête de venir.

Plus tard, un jour que je discutais avec une personne, son cheval qu’elle a depuis des années tourne très rapidement ses fesses vers moi. Je m’éloigne rapidement et vais me placer derrière sa propriétaire. Elle rigole et me dit « ça te gène ? ». C’est une bague ? Je lui réponds « Bien sur que ça me gène, ce cheval que je ne connais pas qui me menace d’un coup de pied avec ses fesses pour me dire de partir ». Elle rigole toujours et me dit « Mais non il veut que tu lui grattes les fesses ». J’essaie et en effet le cheval se tortille de plaisir quand je lui gratte les fesses.
 
Du coup je repense au cheval enfermé dans le box. J’y retourne, dès que j’arrive il vient à la grille, et cette fois quand il me montre les fesses je les gratte… et là je le vois qui n’en peut plus de bonheur : les yeux qui roulent, les lèvres qui tremblent, les fesses qui se tortillent.
Tu parles d’un dangereux étalon ! Il s’agit juste d’un pauvre bête maltraitée comme tant d’autres…

Perdre le fil de ses idées

Mme X est une collègue, elle s’est inscrit à un cours de gym le mercredi. Elle est souvent absente, au début je pensais qu’elle n’avait pas toujours envie d’y aller (moi c’est le cas, ça m’arrive de sécher le cours de gym). Mais en fait Mme X oublie. Des fois elle vient me voir le mercredi après midi ou le jeudi et me demande si j’y suis allée, elle ajoute toujours « moi j’ai oublié ». Des fois à la cantine d’autres collègues lui disent « tiens tu n’es pas allée à la gym aujourd'hui ? », et elle répond « c’est aujourd'hui ? ». Dans son cas il ne s’agit pas d’une excuse, Mme X aime vraiment la gym elle en fait même en dehors de ce cours.
Aujourd'hui c’est mercredi, mes collègues sont partis manger à la cantine, j’attends l’heure d’aller à la gym. Je me demande si Mme X y aura pensé, j’ai hésité à aller lui dire vers 11h30, mais je n’ose pas. Mme X est un cadre de la société, autonome et expérimentée, elle est intelligente et cela m’intimide un peu d’aller lui dire cela. Comme c’est l’heure je me lève et j’y vais. Dans le couloir je croise Mme X qui vient à contre sens, je lui dis «  Je vais à la gym tu viens ? », elle me répond « oui je vais chercher mes affaires, j’arrive ».
Je l’attends et nous allons à la gym ensemble. Mme X me dit : « J’avais oublié mes affaires, je suis revenue les chercher », si elle ne m’avait rien dis je ne m’en serais pas doutée. Puis elle ajoute : « Mme Y (qui est la responsable de la section gym) m’a appelé ce matin pour me dire qu’elle ne pourrait pas être là, et que je devais aller chercher les clefs et ouvrir la salle. Heureusement qu’elle a appelé car sinon j’aurai oublié que c’était aujourd'hui. Du coup j’ai mis ma montre à sonner, et j’ai bien fait car j’avais oublié et je suis partie avec les autres à la cantine, c’est quand ma montre a sonné que je me suis souvenue ».
Et la dans ma tête je pense : sa montre sonne quand elle fait la queue à la cantine, elle se dit « mince j’ai encore oubliée », elle va chercher les clefs et part pour la gym, mais elle oublie ses affaires ! Ca fait peur !
Ce qui est dingue c’est qu’elle n’oublie jamais une réunion, travaille très bien, fait un métier complexe, mais avec la gym il y a un truc…

mardi 16 août 2016

Le client soupçonneux

Mr X travaille dans un bureau d’études, donc il fait des études, comme son nom l’indique. Pour cette étude il doit calculer comment coule une rivière en crue pour pouvoir protéger au mieux le village des inondations. Il travaille à partir des levés réalisés par le géomètre et des photos trouvées sur Internet.
Ce jour là il a une réunion de  démarrage avec le client l’après midi. Il en profite pour aller voir en vrai la rivière durant la matinée, il est accompagné d’un jeune collègue. On fait toujours un effort de présentation devant le client (chemise et chaussures de villes), donc entre midi et deux ils se changent pour arrivés tout propre à la réunion.
Le client est un homme d’âge avancé au caractère bien trempé. Pendant la réunion il rouspète après ces jeunes de la ville qui font des études sans rien connaitre de la réalité du terrain. Mr X, pour essayer de calmer l’atmosphère et de gagner des oints avec le client, fait remarquer que justement ils ont mis à profit cette réunion pour aller voir le site durant la matinée. Le client leur répond : « Avec cette tenue vous me faite bien rire,  vous n’avez pas du aller bien loin. » Mr X commence à être gêné par la tournure que prennent les évènements, mais il se sent obligé de se justifier et explique que son collègue et lui se sont changés. Le client les regarde, se lève et sort de la pièce en disant : « Je veux voir votre voiture ».
Mr X et son collègue ne savent pas trop comment réagir… ils se lèvent et suive le client. Arrivés sur le parking la voiture a un peu de boue au dessus des roues, mais cela ne semble pas satisfaire le client, il leur dit « ouvrez moi le coffre ! ». Mr X s’exécute. Le client ouvre le coffre plonge la main à l’intérieur et sort les chaussures de marche qui s’y trouvaient. Il les inspecte, puis les repose et dit « c’est bon je vous crois ». Il retourne alors dans la salle de réunion. Tout le monde s’assoit et la réunion a pu avoir lieu normalement. Ou presque parce qu’un client qui réagit ainsi, ça met quand même un peu mal à l’aise…

L’immeuble qui bouchait la vallée

Mr x travaille pour un bureau d’étude, il se rend à une réunion de démarrage. Le sujet est un village d’une vallée de montagne qui subit régulièrement des inondations à cause des débordements du torrent qui le traverse. L’étude de Mr X doit permettre de trouver comment protéger au mieux les gens et les habitations.
Mr X profite du fait d’être sur place à cause de la réunion, pour aller voir le torrent et ses abords.  Il note les points bas dans les berges, points préférentiels de débordement, les bâtiments construits juste au bord du torrent, et soudain… au détour d’un virage… Il voit un énorme immeuble construit en travers de la vallée. De là où il est il a l’impression que l’immeuble traverse la vallée de part en part, ne laissant donc aucune place pour faire passer l’eau.
Mr X va voir de plus près. L’immeuble va bien d’un bout à l’autre de la vallée. Le seul passage possible se trouve au centre.  L’emplacement d’une des appartements du rez-de-chaussée a été laissé vide, cela permet de faire passer al route et le torrent.
Mr X se dit que ce n’est pas possible d’avoir ainsi construit un immeuble-barrage dans une vallée connue pour ses inondations en ne laissant qu’un aussi petit passage pour l’eau. Il s’arrête, descend de voiture et va voir la structure près, il se dit qu’ils ton surement construits des buses ou des siphons qui passent sous l’immeuble ou à travers les appartements du rez-de-chaussée. Il fait plusieurs fois le tour de bâtiment, et fouille chaque recoin, chaque buisson, mais ne trouve rien …
Lorsqu’il arrive sur le lieu de la réunion certains participants sont arrivés, mais tout le mode n’est pas encore là. Il entame donc une conversation informelle, avec un élu local. Parce qu’il est vraiment intrigué par « l’immeuble-barrage », il aborde le sujet :
« - En arrivant j’ai vu un grand immeuble bariolé qui traversait la vallée
- Oui c’est une œuvre de Mr Superarchitecteconnu, on en est très fier
-Mais je ne comprends pas, il doit être inondé régulièrement
- Oui c’est vrai on a beaucoup de problèmes à cet endroit. Vous êtes vraiment très fort, comment l’avez-vous  su ? »
… Faut-il vraiment que Mr X réponde à cette question ?

dimanche 29 mai 2016

Tu n’étais pas au bureau hier


Je suis au travail dans mon bureau. Mon père, qui est à la retraite, m’appelle. Il me demande si ça va et me parle de l’organisation de l’anniversaire de ma grand-mère. La conversation touche à sa fin quand il me demande :
« Ca gène que j’appelle à ton bureau ?
- Non, tant que ce n’est pas souvent, ça ne gène pas. De toutes manières si je suis occupée je ne réponds pas.
- Bon OK, mais bon… tu n’es pas souvent à ton bureau.
- Ha bon ? Pourquoi tu dis ça ? Je suis presque toujours assise devant mon ordinateur.
- Ben hier j’ai du t’appeler au moins six fois, tu n’as jamais répondu ! me dit-il avec un ton plein de reproches
-… Euh… papa… hier on était dimanche… je ne travaille pas le dimanche…
-ha bon hier c’était dimanche ? Ha d’accord ? »
Ces retraités ils ne manquent pas d’air, tu te fais engueuler parce que tu n’es pas à ton bureau quand ils appellent le dimanche….

Un grand vélo et une petite voiture


Je suis étudiante, j’ai une toute petite voiture : une twingo. Mon vélo je l’ai depuis des années c’est un énorme VTT très grand et très lourd. Grand cadre, grand guidon, grandes roues…
Pour pouvoir aller faire du vélo avec mes amis je dois faire rentrer ce fichu géant dans la petite boite à savon qui me sert de voiture. La seule solution est de rabattre les sièges arrière et de démonter la roue avant. Ensuite je dois arriver à glisser le guidon géant entre les sièges arrière rabattus et le dossier du siège avant.
Aujourd’hui le guidon s’est mal positionné entre les sièges, du coup il ne descend pas jusqu’au sol et le vélo ne se positionne pas bien. Je me penche en avant pour aller régler le problème par en dessous. J’ai peu de place alors je regarde bien les poignées du guidon pour voir si ma tête passe entre la voiture et la poignée. Je pense que ça passe alors je me penche franchement. Sauf que je n’ai pas vu la poigné de frein qui vient me cogner juste au coin de l’œil ! Ca me fait très mal,  alors je me redresse d’un bond et je vais m’éclater l’arrière de la tête contre le plafond de la trop petite voiture.
Reflexe je replonge en avant quand une partie de mon cerveau hurle « non pas en avant tu vas t’empaler contre le vélo ». Je reste donc immobile quelques secondes coincée entre le vélo trop grand et le voiture trop petite. Puis je respire un grand coup sort la tête de la voiture et vais lâcher quelques jurons dehors pour me détendre.
Mais qu’elle idée aussi d’avoir un vélo si grand et une voiture si petite.

Le chef qui venait d’une autre planète



Le chef qui venait d’une autre planète, une histoire qui traite du respect des gens.

Dans cette entreprise il y a une personne qui développe un nouveau métier, nous l’appellerons Mme X. Ca marche bien, il y a de plus en plus de travail. Elle convient avec ses chefs qu’il y a maintenant assez de travail pour deux et qu’il est temps de faire en embauche. L’embauche en question traine beaucoup, vraiment beaucoup, l’entreprise n’est pas très pressée… Finalement une nouvelle personne, que nous appellerons M. Y., est embauchée. Lors des entretiens d’embauche la société a dit à M. Y. qu’il s’agissait d’une ouverture de poste avec CDI  la clef, néanmoins M. Y. est d’abord embauché en CDD. Ceci est une habitude fréquente dans cette entreprise.
Dès le début du CDD de M. Y., Mme X. annonce quelle va partir en congés maternité, c’est qu’elle n’avait pas prévu le l’entreprise pendrait autant son temps pour faire le recrutement. Avant de partir elle a une discussion avec sont chef :
« Chef, on est d’accord que le recrutement de M.Y. était bien une ouverture de poste, pas un remplacement de congés maternité ?
- Bien sur, lui répond alors le chef
- Très bien, donc quand son CDD se terminera vous lui ferez un CDI ? Vous n’avez pas l’intention de profiter du fait que son CDD se termine pendant que je serai en congés maternité pour lui faire un deuxième CDD intitulé « replacement de congés maternité », n’est ce pas ?
- mais bien sur que non, lui certifie alors son chef »

Un peu de temps passe, le CDD de M.Y. arrive à sa fin. Il demande au chef si l’entreprise est contente de lui et s’il va rester, le chef lui répond « Oui, oui tout va bien, je prépare votre contrat ». Le dernier jour du CDD de M.Y. le chef arrive avec le nouveau contrat : un CDD intitulé « remplacement de congés maternité ».M.Y. savait que cela pouvait arriver, il a bien compris comment ça fonctionne ici, mais il est quand même déçu. Il faut dire qu’il a refusé un autre contrat ailleurs car il pensait avoir un CDI ici, de plus il va devoir rester dans son tout petit studio meublé le temps que ce second CDD s’achève avant d’oser prendre un vrai appartement.

Le temps passe, le CDD de M.Y. se termine le lundi 2 janvier au soir. En janvier Mme X. reviendra de congé maternité. Mi novembre M. Y. va voir le chef et demande si tout se passe bien et s’il aura son CDI. Le chef lui répond « oui, oui, il n’y a pas de raison, je vais m’en occuper, je vais parler aux ressources humaines ». M. Y. lui explique gentiment que s’il ne devait pas être pris il n’a aucune raison de rester dans cette ville et que du coup il devrait quitter son appartement, or il doit donner un pré-avis un mois avant. Il demande donc à avoir un engagement écrit pour début décembre. «Oui, oui, je comprends » répond le chef. Deux semaines sont passées, nous sommes donc début décembre, et M.Y. n’a aucune nouvelle. Il réussit à voir le chef pour lui poser la question et celui-ci répond « ha mince, je ne suis pas allé voir les ressources humaines, je vais y aller ». Lorsque M.Y. lui fait part de son inquiétude vis à vis du loyer, le chef lui réponds « il n’y a pas de raison de vous faire du souci». M. Y. commence à en avoir marre d’être pris pur une dinde, il se dit que s’il n’a pas le CDI derrière en plus de l’énorme déception il va devoir payer le loyer pour tout le mois de janvier. Il va voir le chef régulièrement mais n’obtient jamais de réponse.
La veuille de vacances de Noel il n’a toujours aucune information. Devant le peu de considération que lui accorde l’entreprise, il annonce à certains de ses amis qu’il va passer des entretiens d’embauche pendant les vacances de noël. Ces entretiens pourraient déboucher sur  des contrats intéressants dans la ville où vit sa famille et tous ses anciens amis. Il ne sait pas trop ce qu’il fera, s’il a son CDI, ici dans l’entreprise, il n’aura pas encore la réponse de ces entretiens. Comme l’entreprise et le chef lui ont donné l’impression qu’il n’était que de la petite monnaie, il n’et pas très motivé…
Le lundi 2 janvier M.Y. arrive, il est détendu après avoir passé des vacances en famille. Au café il avoue à ses amis que ses entretiens se sont bien passés. En fin de matinée le chef arrive dans son bureau avec un grand sourire : « M.Y. voici j’ai votre CDI, vous n’avez plus qu’à le signer ! ». M.Y. en était encore à se demander s’il allait devoir payer un mois de loyer pour rien et laisser derrière lui ses nouveaux amis et tout le travail qu’il avait accompli dans cette entreprise. Du coup, malgré la bonne nouvelle, il est un peu remonté et répond : « Ha oui ? Sauf que moi comme je n’avais aucune réponse j’ai passé des entretiens pendant les vacances, et ça c’est bien passé. Alors je ne sais pas si je vais rester. Vous savez quoi, je vais prendre ce contrat, et peut être je le signerai, peut être je ne le signerai pas. Vous verrez bien demain matin si je viens travailler ».

Le chef sort du bureau avec des yeux ronds comme des soucoupes ! Il interpelle un employé qui passait dans le couloir et lui dit
« vous avez entendu ? Après tout ce que moi j’ai fait pour lui
- Je ne sais pas je n’ai pas suivi, vous avez fait quoi pour lui chef ?
- mais… mais… je suis en gentil chef moi, toujours à l’écoute des gens, j’ai toujours été là quand il en avait besoin
- Je ne sais pas chef, mais moi je le comprends le mec, il faut qu’il paie son loyer, qu’il s’installe se fasse des amis, des projets, pas facile quand on ne sait pas où on sera le mois d’après
- non mais MOI j’ai TOUT fait pour lui, je ne comprends pas, on dirait qu’il m’en veut !
- Ben vous savez chef, rien que le coup du loyer… enfin vous pouvez comprendre, non ?
- non mais MOI j’ai TOUT fait pour lui… je ne comprends pas j’ai toujours été un gentil avec mes employés et ils ne sont jamais content, après tout ce que je fais pour eux, j’en ai marre ! »

M.Y. a signé le contrat et il est resté, quant au chef, il n’a jamais, jamais, été capable de comprendre des trucs aussi simples et basiques que le fait les employés travaillent pour pouvoir payer leur loyer… Ses employés ont finit par se dire qu’il devait venir d’une autre planète pour être ainsi incapable de comprendre l’être humain…

vendredi 29 janvier 2016

Un chien discret, mais qui sait ce qu’il veut

J’ai deux chiens. Cette année là Monsieur Jimie et moi sommes partis en vacances dans un endroit où nous ne pouvions pas les emmener. Nous les avons laissés chez des personnes de confiance qui ont elles-même des chiens. Nous les appellerons les « taties » dans cette histoire. L’un de nos chiens est dynamique, expressif, super affectueux, stressé, agité, nous l’appellerons « petit-agité ». L’autre est beaucoup moins stressé, plus posé et moins démonstratif, nous l’appellerons « grand-calme ».
Nous venons de rentrer et nous allons chercher nos chiens, ils nous ont manqué, et bien qu’on sache que les taties se sont bien occupées d’eux et qu’ils ont pu jouer avec d’autres chiens, nous nous sentons un peu coupable… Nous savons que quand nous allons arriver petit-agité va faire des bonds de joie et chougner comme un chiot car il sera submergé par l’émotion. Nous nous disons que grand-calme sera surement bien moins démonstratif, mais nous savons qu’il nous aime tout autant.
Quand nous arrivons tous les chiens sautent de joie et c’est une joyeuse pagaille. Grand-calme se jette dans nos bras pour avoir de gros câlins comme à son habitude, petite-agité, submergé par l’émotion alterne les tentatives de léchouilles, les sauts de joie, les jappements… Les taties nous proposent de rester prendre un verre. Nous allons donc nous assoir sur la terrasse avec elles. Grand-calme vient avec nous se faire câliner. Petit-agité alterne : quelques caresses auprès d’un de ses maitres puis un tour du jardin à fond pour évacuer son stress, de nouveau quelques caresses auprès d’un de ses maitres puis un tour du jardin à fond pour évacuer… dans ses tours de jardin il aimerait bien que certains des chiens des taties viennent jouer avec lui, mais cela fait une semaine qu’ils le supportent, ils en ont marre de courir avec lui…
Au bout d’un moment grand-calme va s’assoir. Il nous a bien fait la fête quand on est arrivé, et on sait qu’il nous aime, mais c’est vrai qu’à coté de petit-agité, qui reste collé à nous, il donne souvent l’impression d’être plus détaché. Nous discutons tranquillement avec les taties, de temps en temps nous nous levons pour caresser un chien ou jeter un bâton. Comme il y a beaucoup de chaises on ne s’assoit pas forcément toujours au même en droit. Au bout d’un moment je remarque le comportement de Grand-calme, non seulement il reste assis au lieu d’aller se coucher dans un coin comme il le fait d’habitude, mais en plus il change souvent de place.
Et là ça y est ! Ça me saute aux yeux ! Grand-calme ne dit rien, mais il se déplace systématiquement de manière à se retrouver toujours entre le portail et nous. Le message est très clair : « Cette fois quand vous allez partir, je pars avec vous, pas questions de me laisser là ! ».
Il existe des êtres moins démonstratifs, mais ça ne les empêche pas d’aimer et de réfléchir.

La glace aux fruits

Je suis petite, mes parents nous ont emmenés, mon frère et moi, faire une sortie au restaurant. Le repas se passe très bien et à la fin on commande tous de grosses glaces, avec des fruits de la chantilly, du coulis… ma mère et moi prenons la même, mon frère en prends une avec que du chocolat, et mon père une avec moins de fruits.
La glace arrive, elle est magnifique et délicieuse. Du moins elle est délicieuse au début, quand je commence à plonger ma cuillère dans la partie liquide au fond, je trouve un gout affreux, assez amère. Je trouve ça vraiment mauvais, mais je n’ose pas le dire, on passe tous une bonne soirée. Je finis comme je peux en mangeant en priorité tout ce qui ne trempe pas dans le liquide. Quand je m’arrête il ne reste plus que du liquide et un peu de glace fondue, je ne peux pas le manger c’est vraiment trop mauvais.
Mes parents me demandent pourquoi je ne finis pas, je suis donc obligée de leur dire que ce n’est vraiment pas bon. Mon père goutte ce qu’il reste de ma glace et dit « Je pense qu’ils se sont trompés, on dirait qu’ils ont mis de la liqueur de banane dans la glace de la petite alors qu’on avait demandé sans liqueur pour elle ». Ma mère dit « Oh non », elle plonge vite sa cuillère dans ma coupe et ajoute « Oh non…j’ai passé toute ma glace à chercher la saveur de la liqueur de banane, je la trouvais fade cette glace… ils ont échangé nos coupes… ». Ma mère finit ma coupe, je vois à son visage qu’elle est dégoutée. Mais moi je le suis encore plus d’avoir mangé ce truc pas bon !