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Un petit mot pour dire que toutes les histoires écrites ici sont des histoires vraies, rien n'est inventé.

samedi 21 juin 2014

Achat de mon cheval : 5° partie

Le pie de Haute-Savoie
Pour celui là j’avais étalé mes recherches plus loin géographiquement. L’annonce parlait « d’un superbe pie alezan aux yeux bleus, expérimenté ». Sur la photo on voit qu’il est en train de grisonner, mais finalement j’avais renoncé à un cheval pas gris…
Au téléphone le vendeur me fait une impression agréable, il est très enjoué et me raconte comme le cheval est volontaire et joueur, un des préférés des cavaliers du club. Quand on le laisse dans le manège il joue avec les quilles.
Après une très, très longue route, j’arrive dans un  petit club, où je suis bien accueillie. Le vendeur m’emmène chercher le cheval au box, je le prépare et on va dans le manège. Le cheval a été très sage. Il a un look spécial, un pie alezan qui grisonne ça fait pie rose. De plus une de ses oreilles a été comme coupée, comme si quelqu’un avait découpé une bande de 3 mm sur tout le tour. Ca se voit car elle est un peu plus petite que l’autre, et surtout la bordure est très fine et les poils qui sont implantés jusqu’au bord, dépassent. Le vendeur ne sait pas ce qui s’est passé.
Arrivés dans le manège il monte le cheval (c’est donc le seul, de tous les vendeurs qui a monté son cheval or ça devrait toujours être le cas !!). Ca se passe bien, il me montre comment il met le cheval en place, quelques figures simples dans le calme. Il fait beaucoup d’équitation western et me montre d’autres chevaux dans le manège qui font le « stop » juste à la voix. Bien sur ce cheval n’en a pas encore le niveau mais il insiste sur l’importance de la légèreté. Pour l’instant tout me plait je suis sur un petit nuage ! Je monte le cheval tout se passe très bien, il est très agréable. Je souhaite l’essayer en extérieur, mais il y a vraiment beaucoup de neige et surtout de glace, car le club est un peu en altitude, le vendeur est un peu inquiet pour moi. Comme la météo annonce de « grosses chaleurs », on convient que je reviens la semaine suivante. C’est bien ça me permet de faire un nouvel essai.
Comme je crois vraiment à ce cheval, la semaine suivante je reviens avec mon mari et une très bonne amie qui a accepté de venir me conseiller. Lorsque j’arrive, le club a une autre allure sans neige. Les chevaux ont été mis au pré. On m’explique comment aller le chercher et j’y vais seule. Il est dans un pré avec 3 autres chevaux. Je l’attrape sans problème, mais pour le sortir j’ai beaucoup de mal à passer le portail il ne veut pas être séparé des autres. Il faut marcher un peu pour rejoindre le club, il brasse tout le long. A l’attache et dans le manège tout se passe bien. Il plait à mon mari et mon amie. Je pars doc l’essayer en balade. On prend le chemin qui passe devant son pré, au début tout va bien, mais quand on dépasse son pré je le sens très tendu. Obéissant, mais en mode cocotte minute qui va exploser. Le chemin mène à une route qu’on prend, je vais le long d’un champ puis je fais demi tour. J’ai un gros doute, avant ça j’ai passé deux ans avec un cheval qui avait peur de tout en balade et j’ai vraiment envie d’un cheval qui part seul sans problème. D’autant plus que je garde en moi un gros stress lié à cette précédente expérience.
Le retour se fait entièrement en descente, le cheval trottine et s’excite un peu, la pression monte dans la cocotte minute. Nous sommes sur la route et nous devons prendre le chemin, qui passe devant son pré et ramène au club. Ce chemin est à ma gauche, en contre bas et il forme comme un virage en épingle, c'est à dire qu’on doit presque faire demi tour. On arrive au niveau du chemin, j’écarte ma rêne gauche et la le cheval saute dans le chemin et fait une fouée de galop. Comme j’ai encore de bons reflexes des deux ans passé avec l’autre cheval qui embarquait souvent de peur, j’écarte encore plus la rêne gauche et le cheval se retrouve bloqué le nez dans le talus qui est très raide, cela sur sa deuxième foulée, il s’arrête. J’ai le cœur qui bas et les jambes qui tremblent, je décide de descendre. Je me penche à peine en avant, il se sent libre et bouge près à pivoter à droite pour reprendre le galop, je me redresse ! Je me demande quoi faire : à chaque fois que je me penche en avant il réagit pour partir. En même temps, en  restant immobile il s’impatiente et commence à piaffer. Je me décide donc à descendre, je suis propre et rapide, j’arrive au sol sur mes deux jambes, les rênes dans la main, avant qu’il n’ait eu le temps de partir. Je le ramène à pied au club. Il galope sur place, sautille, s’agite. Il ne me bouscule pas franchement, il n’est pas agressif, mais il se sent mal, il a peur. Il n’est pas prêt pour moi… Moi j’ai les jambes qui tremblent et je pleure, il me plaisait vraiment ce cheval rigolo qui jouait avec les quilles, dont on s’était visiblement occupé avec respect.
De retour au club je raconte ce qui s’est passé. Le vendeur reconnait que le cheval est peu sortit seul l’an dernier et pas du tout de tout l’hiver, qu’il devait le travailler ces dernier temps et qu’il s’est laissé déborder. Si ça avait été moins loin de chez moi je serais venu monter ce cheval dans le cadre du club avec les conseils du vendeur, mais là j’avais plus de 2h de route pour y aller. On convient que de toutes manières il va devoir travailler son cheval et que si d’ici un mois je n’ai pas trouvé de cheval je le rappelle pour refaire un essai.
Mais dans la pension où je suis actuellement le propriétaire me mets la pression pour faire vite, car sinon il donne ma place à quelqu’un d’autre… En attendant je décide donc d’appeler la toute dernière annonce, il s’agissait d’une jument grise vendue par des gens que je n’aimais pas…. J’ai trouvé là bas une jument sans gros défaut je l’ai achetée, je suis sure que le cheval pie a trouvé une bonne maison.

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